La page de Wikipédia est à jour, et la nuit est au poète. Les oeuvres de Paul-Marie Lapointe sont rares sur le web, mais un poème à la fois les contours de son écriture pourraient se révéler. Comme une forme de développement de collection radical (quoique vital).
tu ne mourras pas un oiseau porteras tes cendres
dans l’aile d’une fourrure plus étale et plus chaude que l’été
aussi blonde aussi folle que l’invention de la lumièreentre les mondes voyagent des tendresses et des coeurs
des hystéries cajolantes comme la fusion des corps
en eux plus lancinantes
comme le lever et le coucher des astres
comme l’apparition d’une vierge dans la cervelle des miraclestu ne mourras un oiseau nidifie
ton coeur
plus intense que la brûlée d’un été quelque part
plus chaud qu’une savane parcourue par l’oracle
plus grave que le peau-rouge et l’incandescence( les âmes miroitent
plus particulièrement le soir
entre chien et loup
dans la pâleur des lanternes
dans l’attisement des fanaux
dans l’éblouissement d’une ombre au midi du sommeil)tu ne mourras pas
quelque part une ville gelée hélera ses cabs
une infanterie pacifique pour mûrir les récoltes
et le sang circulera au même titre que les automobiles
dans le béton et la verduretu ne mourras pas ton amour est éternel
(Épitaphe pour un jeune révolté tiré de Pour les âmes. Poèmes, Montréal, Éditions de l’Hexagone, 1964 ; 1966)
D’autres poèmes sont disponibles sur érudit.
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