La Semaine de la liberté d’expression vient de s’achever à l’enseigne de Libre de lire. Personne ne s’est encore publiquement affiché pour revendiquer le droit de lire sans DRM lors de cet événement. Il est toujours temps de le faire. Comme lecteur/lectrice, nous sommes nombreux à considérer comme acquis le droit de décider de l’usage que nous entendons réserver aux livres que l’on achète, que l’on emprunte en bibliothèque et que l’on souhaite partager notamment pour favoriser la circulation la plus libre et la plus démocratique des idées et de la littérature.
De manière tout à fait opportune dans ce contexte, Sarah Houghton-Jan a proposé cet énoncé que j’ai traduit dans son intégralité:
La déclaration des droits de l’utilisateur de livre numérique
La déclaration des droits de l’utilisateur de livre numérique est un énoncé des libertés fondamentales qui devraient être reconnues pour tous les utilisateurs de livres numériques.
Tous les utilisateurs devraient avoir les droits suivants :
- le droit d’utiliser les livres numériques suivant les conditions qui en favorisent l’accès et avant celles qui sont associées à des contraintes propriétaires;
- le droit d’accéder aux livres numériques sur n’importe laquelle plate-forme technologique, indépendamment de l’appareil et du logiciel que l’utilisateur choisit;
- le droit d’annoter, de citer des passages, de partager le contenu des livres numériques dans l’esprit d’un usage équitable et du droit d’auteur;
- le droit d’étendre la doctrine de la première vente au contenu numérique lequel permet au propriétaire d’un livre numérique de conserver, d’archiver, de partager et de revendre un livre numérique acquis;
Je crois en la libre circulation des informations et des idées.
Je crois que les auteurs, les écrivains et les éditeurs peuvent prospérer lorsque leurs oeuvres sont immédiatement accessibles à travers l’éventail le plus large possible de médias. Je crois que les auteurs, les écrivains et les éditeurs peuvent s’épanouir et profiter avantageusement du fait d’accorder aux lecteurs le maximum de liberté pour accéder, annoter, et partager les contenus avec les autres lecteurs; ce faisant, ils aident ces contenus à trouver de nouveaux publics et de nouveaux marchés. Je crois que les fournisseurs de livres numériques devraient apprécier les droits associés à la doctrine de la première vente parce que les livres numériques constituent une pierre angulaire de la culture en contribuant au développement de la littéracie, de l’éducation et de l’accès à l’information.
Les DRM (Digital Rights Management), à la façon d’un tarif, agissent comme un mécanisme qui fait obstacle à la circulation libre et gratuite des idées, de la littérature et de l’information. De même, les accords actuels concernant les licences font obstacle à la libre circulation des idées, de la littérature et de l’information. Ainsi, les accords actuels concernant les licences signifient que les lecteurs ne possèdent jamais le contrôle final sur leur propre matériel de lecture. Ces dispositions ne constituent pas des conditions acceptables pour les livres numériques.
Je suis une lectrice. En tant que consommateur, je suis en droit d’être traité avec respect, et non comme un criminel potentiel. En tant que consommateur, je suis en droit de prendre mes propres décisions concernant les livres numériques que j’achète ou j’emprunte.
Je suis préoccupée par le futur de l’accès à la littérature et à l’information dans le contexte des livres numériques. Je demande aux lecteurs, aux éditeurs, aux développeurs et aux fabricants de supports de lecture d’appuyer les droits de l’utilisateur de livre numérique.
Ces droits sont les vôtres. Prenez position. Faites circulez. Copiez ce billet en entier. Ajoutez vos commentaires, réutilisez-le, et distribuez-le autour de vous. Bloguez-le. Tweetez-le (#ebookrights ou avec le mot-clic #libredelire), partagez-le via Facebook, via le courriel, les téléphones.
Voici le texte original dans sa version anglaise :
The eBook User’s Bill of Rights is a statement of the basic freedoms that should be granted to all eBook users.
The eBook User’s Bill of Rights
Every eBook user should have the following rights:
- the right to use eBooks under guidelines that favor access over proprietary limitations
- the right to access eBooks on any technological platform, including the hardware and software the user chooses
- the right to annotate, quote passages, print, and share eBook content within the spirit of fair use and copyright
- the right of the first-sale doctrine extended to digital content, allowing the eBook owner the right to retain, archive, share, and re-sell purchased eBooks
I believe in the free market of information and ideas.
I believe that authors, writers, and publishers can flourish when their works are readily available on the widest range of media. I believe that authors, writers, and publishers can thrive when readers are given the maximum amount of freedom to access, annotate, and share with other readers, helping this content find new audiences and markets. I believe that eBook purchasers should enjoy the rights of the first-sale doctrine because eBooks are part of the greater cultural cornerstone of literacy, education, and information access.
Digital Rights Management (DRM), like a tariff, acts as a mechanism to inhibit this free exchange of ideas, literature, and information. Likewise, the current licensing arrangements mean that readers never possess ultimate control over their own personal reading material. These are not acceptable conditions for eBooks.
I am a reader. As a customer, I am entitled to be treated with respect and not as a potential criminal. As a consumer, I am entitled to make my own decisions about the eBooks that I buy or borrow.
I am concerned about the future of access to literature and information in eBooks. I ask readers, authors, publishers, retailers, librarians, software developers, and device manufacturers to support these eBook users’ rights.
These rights are yours. Now it is your turn to take a stand. To help spread the word, copy this entire post, add your own comments, remix it, and distribute it to others. Blog it, Tweet it (#ebookrights), Facebook it, email it, and post it on a telephone pole.
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