On sait déjà que plusieurs corpus documentaires sont des espèces menacées de disparition au Québec et que la numérisation constitue un moyen de favoriser l’existence et le rayonnement de la culture québécoise, dans sa richesse et sa diversité, sur le territoire numérique, notamment auprès des jeunes générations.
Et, on sait aussi, à la suite d’un étude bilan menée conjointement par BAnQ et la Société des musées québécois rendue publique en 2009, que seulement 6 % de ce patrimoine est actuellement numérisé.
Or, les milieux des bibliothèques, des musées et des archives ont récemment uni leurs voix et ont formulé une vision qui est celle d’une présence culturelle québécoise forte sur le web. La création d’un Comité multidisciplinaire de partenaires issus de ces différents milieux s’est réuni pour la première fois le 26 mai 2009. On parle depuis du Réseau Québécois de numérisation patrimoniale (RQNP) auquel je participe dans le cadre des mes fonctions professionnelles. À cette occasion, le comité s’est donné le mandat de susciter des actions structurantes afin d’encourager la numérisation du patrimoine québécois. Dans cette perspective, il a été entendu de jeter les fondements d’un projet de numérisation patrimoniale concertée au Québec, articulée autour de quatre axes:
• une stratégie collective de numérisation
• un réseau solide et représentatif doté d’outils de diffusion et de formation
• un plan concerté de numérisation
• une mise en valeur du patrimoine culturel numérisé du Québec
Dans de nombreux endroits dans le monde, divers projets homologues sont déjà solidement engagés. On a qu’à penser aux initiatives ambitieuses menées du côté de Gallica et d’Europeanna qui offrent déjà des millions de livres et de documents en accès libre et gratuit.
Comme on peut le lire dans le communiqué paru hier sur le portail du gouvernement du Québec, Guy Berthiaume, président-directeur général de BAnQ nous rappelle que « Comme rarement par le passé, nos professions se trouvent au cœur d’un véritable enjeu de société. Avec le foisonnement de possibilités ouvertes par les nouvelles technologies, notre responsabilité se trouve fondamentalement engagée dans la survie et le rayonnement de notre patrimoine.»
Dans le but de soutenir ces efforts, un Appel à la numérisation du patrimoine culturel québécois est adressé aux milieux culturels et éducatifs ainsi qu’au grand public. Il est urgent d’appuyer cette démarche et cette déclaration en signant l’Appel ici en très grand nombre.
C’est un geste citoyen d’une importance absolument fondamentale. SVP, partagez le plus largement possible dans tous vos réseaux.
|Estampe de Irene F. Whittome dans les collections numériques de BAnQ|
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