Une des bibliothèques qui est évoquée dans le roman d’Alice Zeniter Comme un empire dans un empire (Flammarion, 2020) renvoie à un lieu de savoir mythique hébergé aux confins du Dark Web. L., qui est hackeuse, invite Antoine à visiter cet espace clandestin dans les galeries souterraines du réseau, bibliothèque infinie et sauvage de l’ « en-dedans », zone libre, pas toujours legit mais pas toujours evil non plus, peuplée de données, de documents et d’usag.ère.er.s anonymes :
Elle voulut lui dévoiler les choses étonnantes et merveilleuses que pouvait dissimuler le réseau, comme la plus grande bibliothèque du monde et ses ouvrages numérisés par millions – elle ne l’utilisait jamais mais elle pensait qu’Antoine serait impressionné.
Mais au-delà de cette salle de lecture occulte, et dans l’ensemble du roman, ce sont surtout des bibliothèques personnelles, de celles qui définissent un certain statut social exclusif pour un autre genre de faune :
En revenant dans le salon, L parcourut les titres des livres de la bibliothèque et de ceux qui étaient au sol. Elle en ramassa un sur la couverture duquel figurait un graffiti, « Manger les riches », et le feuilleta en essayant de croire qu’elle pourrait le lire. Elle ne comprenait pas un mot sur deux. C’était humiliant.
Note : Dans le Dark Web, on ne trouve pas que des bibliothèques, il y a aussi des bibliothécaires ici et là.
Source : Alice Zeniter. (2020). Comme un empire dans un empire. [s. l.] : Flammarion. (En bibliothèque; sur Prêtnumérique.ca aussi, mais on ne le trouve pas encore dans la collection de BAnQ (en tout cas de le catalogue); peut-être dans une bibliothèque près de chez vous. Je l’ai emprunté sur Prêtnumérique.ca à partir de la collection des Bibliothèques de Montréal).
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