J’ai relu Vickie Gendreau cet été. Alors que tout le monde voulait attraper La Peste dans cette folle ambiance sanitaire, j’ai préféré m’arrêter pour converser au chevet de cette autrice. Dans ce Testament d’une vivante extrême, la bibliothèque fait partie de quelques legs dont ceux-ci :
Tout est impératif maintenant dans ma vie. C’est probablement la dernière peine d’amour que je vis. Ça fait mal les dernières fois, c’est vulgaire la vie. J’aimerais au moins pouvoir chiller pendant quelques semaines dans la bibliothèque avec Genet et Guyotat. Je ne vous casserai pas trop les oreilles.
Avec les références à Guyotat et Genet, on peut même parler d’une bibliothèque dans la bibliothèque.
Plus loin dans le texte ⎼ et peut-être est-ce encore la même ? ⎼ la « Bibliothèque nationale » contribue ici au système de production de la valeur socio-littéraire, elle en est décrit comme le seuil (« l’entrée »); avec une critique (gastronomique) des institutions en prime :
S’emberlificoter, consciencieusement, obséquieux, lilliputienne, opalescent, iridescent, crépusculaire, ingurgité, serendipity, congeniality, poetry. Fièvre latine! À pomper le gland du dictionnaire! Le prix du meilleur lexique, sur la table à l’entrée de la Bibliothèque nationale, service de piquette du Ministère et plateau plein de vieux fromages ayant appartenu à tous les grands poètes du siècle, mais qui goûtent sweet fuck all.
Source : Vickie Gendreau. (2012). Testament. Montréal : Le Quartanier. (En bibliothèque; sur Prêtnumérique.ca)
J’ai quand même relu La Peste aussi finalement ⎼ qui est disponible sur le site des Classiques des sciences sociales puisqu’il fait partie du domaine public canadien. 😇
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