
Comme dans la littérature américaine, les auteurs et autrices scandinaves aménagent leurs romans avec de nombreuses bibliothèques. Dans un des derniers romans de Camilla Grebe, L’archipel des larmes (Calmann-Lévy, 2020), prix du meilleur polar suédois en 2019, on compte pas moins de dix occurrences de « bibliothèque » qui réfèrent, entre autres, à l’institution publique :
Ses parents lui ont raconté son histoire tant de fois qu’elle la connaît par coeur et, à la bibliothèque, elle a lu de vieux articles de journaux sur l’Assassin des bas-fonds.
Quelques bibliothèques personnelles viennent aussi meubler les décors et servir de prétexte à la mise en scène de la généalogie familiale (fictive en passant) de ce polar plus féministe que domestique :
Elle pose les documents, s’avance vers la bibliothèque et s’empare des mémoires de Halvorsen qui racontent son installation au Groenland au début du siècle, et le recueil d’essais sur les Inuits que son père lui a offert quand elle est entrée à l’université ⎼ livre qui appartenait jadis à son grand-père, le mythique aventurier Carl Ivar Lagerlind-Schön.
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