Tu ne trouveras rien, j’ai déjà cherché, m’avait prévenu une collègue. Aussi, faute de trouver en ligne une liste fraîche d’auteur(e)s de la région de Charlevoix, j’ai envoyé un courriel à la bibliothèque Laure-Conan à la Malbaie. Avec beaucoup d’amabilité, on m’a fourni une collection de titres récents tout en me proposant de mettre de côté les ouvrages suggérés afin que je puisse les consulter lors de mon passage.
La bibliothèque Laure Conan a ouvert ses portes en 2011. Le Congrès des milieux documentaires du Québec a accordé le prix Architecture 2013 de bibliothèques et de centres d’archives du Québec à la Ville de La Malbaie et au Consortium Bisson/ACDF*/Desgagnés, architectes (SENC) pour cette réalisation.
Voici la liste des écrivains régionaux proposée par la bibliothèque Laure-Conan :
- Laure Conan, Angéline de Montbrun et Un amour vrai (Titres disponibles sur la liseuse)
- Claudette Frenette, Comment faire taire un oiseau
- Jean-Claude Turcotte, Au fil des saisons (série)
- Serge Gauthier, Malbaie (trilogie)
- Danielle Trussart, Le train pour Samarcande
- Alain Ulysse Tremblay, La Vieille à Pitou
- Danielle Brault, Rodolphe Forget : Le Roi de la place
La bibliothèque Laure-Conan abrite une vitrine qui expose les éditions originales des ouvrages de Laure Conan. Des liseuses qui contiennent des œuvres du domaine public incluent aussi la version numérique de certains des écrits de l’auteure canadienne-française. L’élégante typographie de l’un de ses textes, Un Amour vrai, célèbre sa mémoire sur le verre d’une salle de travail à l’entrée de la bibliothèque.
On trouve aussi quelques épis rassemblant la littérature de Charlevoix dans une section consacrée à la région près d’une fenestration généreuse qui offre une vue imprenable sur le fleuve.
Je remercie le personnel de la bibliothèque Laure-Conan d’avoir répondu de manière aussi avenante à ma requête.
Dans un monde idéal, je souhaiterais que l’on puisse obtenir en claquant des doigts, via le moteur de recherche ou en passant le seuil de la bibliothèque, une liste des auteur(e)s locaux de la région qui nous intéresse.
Wikipédia représente une avenue pour capitaliser ces listes. La rubrique de cette page sur le Mile End qui réunit les fictions se déroulant dans le quartier en constitue un exemple.
Dans un monde idéal, les bibliothèques publiques, engagées dans des projets territoriaux et à l’aide de leurs communautés, seraient attentives à ce type d’activités de curation et au développement des contenus locaux. C’est ce que les bibliothécaires américains appellent la référence vivante (« living reference »).
La relation entre littérature et région serait-elle un territoire, ou des territoires physique et numérique, à valoriser dans les bibliothèques publiques du Québec ?
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