Pourquoi ils/elles utilisent Facebook en 2011?

En préparant une formation sur les médias sociaux, j’ai croisé dans le wiki des Explorateurs du Web, du matériel d’introduction sur Facebook qui ne manquait pas de qualités pédagogiques mais…qui date de 2007. Comme la formation est destinée au grand public, celui-là même qui n’a peut-être pas encore d’adresse courriel et pour lequel on a inventé le mot « littéracie de l’information », je trouve intéressant d’humaniser l’approche.

Je souhaiterais notamment présenter une section similaire à ce que retrouve sur le site des Explorateurs et où l’on pose la question : Pourquoi ils utilisent Facebook avec des réponses provenant de différentes figures familières de notre communauté Web.

L’objectif est de mettre ce vox populi à jour. Voici quelques unes des réponses de 2007 :

Mario Asselin : “L’avantage de Facebook réside dans le fait que je me sens en confiance parmi des gens que je connais bien; alors je prends souvent quelques secondes dans une journée pour tendre des perches, partager de l’information, poser des questions, entreprendre des conversations (sur les «murs» de chacun) qui se prolongent parfois dans des espaces moins intimes (blogues). J’apprends des gens d’une façon différentes et ils apprennent de moi, j’imagine, d’une autre façon, également… Je parle de confiance, mais je sais aussi que je dois éviter de divulguer des renseignements nominatifs…”

Sébastien Bailly : “En plus de la page “statut update”, où l’on peut être informé en permanence de l’activité de son réseau, il existe une fonction spécifiquement dédiée à interpeller directement vos contacts : le poke. Je peux “poker” une personne, ce qui reviendrait, dans le monde réel, à lui taper sur l’épaule. Libre à elle de se retourner, de me dévisager, d’engager la conversation ou de faire comme si elle n’avait rien senti. Le “poke” de Facebook, c’est la fonction phatique par excellence. Cela ne sert à rien. Mais c’est essentiel. Et c’est une pierre angulaire pour un logiciel social comme Facebook.”

Fabrice Epelboin : “J’utilise Facebook avant tout dans le cadre de mon métier. Mais aussi parce que j’y prend plaisir, ce qui n’a jamais été le cas pour MySpace. J’y retrouve mon environnemnt professionel (là encore, pas le cas pour myspace), j’aime bien sa philosophie…”

Amaury De Buchet : “Pour la découverte d’un nouvel environnement, inventer de nouvelles règles de socialisation et de communication, pour expérimenter et me laisser surprendre, pour l’univers des possibles quasi illimité offert par la plateforme, bref, en un mot: serendipité”

Peut-être que les réponses seront les mêmes…mais, si j’en crois ma propre expérience, les usages ont sensiblement changés en quelques années notamment en raison du volume et de la composition des réseaux d’amis.

Pourquoi utilise-t-elle Facebook ?

Bibliomancienne : « Aujourd’hui, j’utilise Facebook pour converser et partager des informations et des contenus destinés à la communauté des professionnels à laquelle j’appartiens. La force de Facebook réside dans sa capacité à structurer le réseau de manière à ce qu’il soit largement accessible et vivant. Les conditions d’une socialisation rapprochée, l’insertion du privé dans le public, la représentation d’un « café », du cercle d’amis, toutes ces caractéristiques, qui ont fait le succès de ce service au départ, sont toujours observables et favorisent des échanges de nature informelle qui accélèrent les opportunités.

Mais, de manière à rééquilibrer mon utilisation personnelle vs professionnelle de même que pour simplifier mon identité numérique, parfois difficile à gérer dans le contexte d’une assez grande hétérogénéité de mon réseau d’amis (oui je le sais qu’on peut faire des listes, merci), je vais éventuellement créer une page Facebook pour mes activités de veille et celles qui sont liées à mon blogue. »

Je ne raconterai probablement pas toute cette histoire au public qui sera là pour m’entendre. Je serai plus brève (et plus drôle j’espère, je vais peut-être même leur dire quelque chose du genre : Facebook c’est comme embarquer sur des patins, ça va plus vite, on peut faire des équipes, échanger des rondelles et y a ben du monde sur la glace). Mais j’aimerais aussi pouvoir leur présenter d’autres acteurs et ce qu’ils font sur Facebook aujourd’hui.

C’est ouvert à tous, alors dites-moi, en quelques mots, pourquoi utilisez-vous Facebook en 2011?

16 réponses à « Pourquoi ils/elles utilisent Facebook en 2011? »

  1. […] This post was mentioned on Twitter by marie d. martel and others. marie d. martel said: on vous cite 🙂 @MarioAsselin Pourquoi ils/elles utilisent Facebook en 2011? « Bibliomancienne http://bit.ly/fFlmtf […]

  2. J’utilise Facebook essentiellement dans un cadre privéssionnel. j’y diffuse ma veille et mes publications afin de leur donner une visibilité que seul Facebook est capable d’apporter aujourd’hui. C’est aussi un outil de veille à proprement parlé qui fait émerger des infos et des ressources souvent de grandes qualités. Je considère les fonctionnalités « j’aime » et « partager » comme des votes d’approbation. D’où l’attention toute particulière que je porte dans la constitution de mon réseau et des listes d’amis. Enfin la force de frappe de Facebook est sa masse critique qui fait que c’est un outil en perpétuel mouvement, en effervescence …. une grande conversation ininterrompue !

    Sur l’identité numérique. j’insiste sur le néologisme privéssionnel : Mon profil Facebook s’adresse à ma communauté professionnelle, mais j’y ajoute quelques touches plus personnelles : je partage mes écoutes musicales, des photos. Celles ci font parfois références à des choses très personnelles … mais ceux qui sont dans mon cercle privé les saisissent comme telles. J’aime cette double lecture. C’est pour cela que je ne ressens pas le besoin comme toi de partager mon idnum en autant de pages ou profils.

  3. J’utilise facebook de trois façons différentes :

    Avec mon profil « privé », je garde contact avec mes amis et connaissances : nouvelles pour les amis lointains, idées de sorties et différentes références pour les locaux. Je partage mes découvertes en livre, musique, cinéma, bref, tout un pan culturel que la fonction « partage » du site permet de mettre en avant facilement. Mais ce profil sert également à partager de temps à autre des articles issus de ma veille informationnelle et à suivre la veille d’autres professionnels.

    Je possède également un profil professionnel, que je présente à mes élèves : il s’agit ici de les tenir au courant des nouveautés du CDI où je travaille, de mettre l’accent sur des sorties de film, ou de partager quelques liens culturels au sens large pour essayer – qui ne tente rien n’a rien – de les ouvrir à des choses qu’ils ne connaissent pas.

  4. Je suis de l’avis de Lionel sur le partage des identités. J’utilise un seul et même compte pour représenter l’entièreté
    de mes analyses, qu’elles soient à des niveaux bibliothéconomiques, personnelles, sociales ou culturelles.

    J’apprécie davantage la division de mon identité selon les médias sociaux. Ma veille informationnelle se situe sur Twitter, mes commentaires et mes tentatives humoristiques (qui, je dois l’admettre, sont bien rares dernièrement) sur Facebook et mes intérêts sur mon blogue.

    Donc, à quoi sert ma page personnelle Facebook?… à socialiser surtout.

  5. Un peu comme Thierry, j’utilise chaque média avec un objectif différent.

    Mon Facebook est pour la sphère privée : j’y parle des bons restaurants que j’ai essayés, je n’y partage pas mes réflexions sur l’avenir de la profession – celles-ci sont sur Twitter. Il me sert à communiquer avec mes amis/connaissances, organiser des sorties et prendre des nouvelles de manière passive.

    Mais pas partager des photos (ou si peu) ni jouer à des jeux. Je me méfie de presque toutes les applications.

  6. […] ce billet en réponse à la question «Pourquoi ils/elles utilisent Facebook en 2011?» posée par Marie. Je ne vais pas y répondre directement, de toutes manières d’autres l’ont déjà fait […]

  7. Il y a également la question : « Il ne faut pas utiliser Facebook. Pourquoi ? » En fait des personnes ci-dessus qui l’utilisent afin de se placer volontairement en porte à faux.

    Je n’utilise pas Facebook, je n’ai jamais ouvert de comptes, donc dans ma logique, je vais chercher à me convaincre de l’utiliser.

    Avec un compte Facebook, je pourrais assister à la description des événements de nombre d’associations qui me sont innaccessibles car derrière le mur Facebook. Il y a peut-être certains de mes amis mais peu sur Facebook. La plupart de mes autres amis utilisent très modérément internet. Si je comprends bien l’utilisation de certains, je pourrais devenir voyeur des vies des autres.

    Je crois que je vais rester sans compte Facebook. 😉

  8. On trouvera mon babil sur la question, ici :

    http://bibliobabil.com/2011/01/18/etre-sur-facebook/

    Merci Marie pour ta procrastination si créative 🙂

    Luc

    1. Luc tu nous donnes la plus belle réponse à la question que pose Marie :

       » Pourquoi j’y suis? Parce que vous y êtes!  »

      Le reste n’est que discours …

  9. «Suis-je (très, trop) actif sur Facebook? (On me rapporte que certaines personnes le disent, sourire en coin.) Perso, je vois le réseau comme un partage d’informations, dans un contexte convivial. Et une occasion de garder le contact sur les activités des collègues et amis.»

    C’était mon statut sur Facebook plus tôt aujourd’hui. Marie m’a demandé de le recopier ici.

    J’ai ma page perso sur Facebook et ma page auteur. Les deux se mélangent parfois.

    La page auteur est un plus un endroit pour ceux qui voudraient se tenir au courant, sans être mon « ami ». Enfin, c’est pas toujours clair dans ma tête pourquoi cette page existe.

    Ma page perso est le lieu où je partage mes explorations, mes découvertes, mes étonnements, mes indignations. Facebook est aussi un lieu de rencontres riches. La preuve : je n’écrirais probablement pas ceci si je n’y étais pas. 🙂

    PS : @ Vincent Audette-Chapdelaine, magnifique billet!

  10. Toutes ces réflexions me font…réfléchir. J’y vais avec les cas limites qui me viennent à l’esprit.
    @Lionel et Thierry, je comprends l’idée du privéssionnel. Mais, et c’est peut-être moi, je ne suis pas à l’aise de publier du matériel parfois un peu pointu, sur les bibliothèques numériques ou sur « How to break Kindle DRM » à la face de mes « vrais de vrais » amis. De la même manière, je ne suis pas toujours à l’aise de parler de mes activités perso, de « m’engager », devant la communauté professionnelle. Il y a des groupes qui se mélangent plus ou moins bien – mais c’est sûr qu’il y a un « blurring » entre les deux mondes. Je pourrais garder FB pour le perso et réserver la veille sur Twitter comme le suggère @Dominique et @Thierry mais on sait bien que les bibliothécaires qc ne sont pas légion sur Twitter alors si on veut être là où ils sont..peut-être que l’on reste sur FB mais en définissant, à la façon de @Damien, un cadre plus pro que perso (la page) et un cadre plus perso que pro (le compte)…
    Maintenant je vais répondre à Karl, et c’est dans l’esprit de ce que @Vincent a exploré, que je ne suis pas sûr que ce soit du voyeurisme. Entrer dans son compte FB c’est plutôt comme entrer dans un café du Mile-End 😉 Moi, j’y retrouve les amis que je connais bien, ceux que je ne connaissais pas mais qui me sont devenus familiers à force de fréquenter cet endroit (je ne leur parle pas à tous mais ils font significativement partie de mon paysage), puis il y a ceux que je découvre et que je regarde un peu en leur prêtant une histoire quand ils attirent mon attention…et on peut imaginer toute la diversité des liens possibles d’un samedi matin chez Olympico…(ça serait intéressant de faire le graphe du réseau des relations de cette place d’ailleurs).
    Je pense sérieusement, et j’invente pas ça, que FB est une sorte de 3e lieu : »Oldenburg suggests that beer gardens, main streets, pubs, cafes, coffeehouses, post offices, and other third places are the heart of a community’s social vitality and the foundation of a functioning democracy. They promote social equality by leveling the status of guests, provide a setting for grassroots politics, create habits of public association, and offer psychological support to individuals and communities.
    Oldenburg identifies that in modern suburban societies time is primarily spent in isolated first (home) and second (work) places. In contrast, third places offer a neutral public space for a community to connect and establish bonds. Third places « host the regular, voluntary, informal, and happily anticipated gatherings of individuals beyond the realms of home and work. » (Wikipédia)

    Il faudrait que quelqu’un modifie l’article dans Wikipedia pour ajouter les réseaux sociaux comme prolongements numériques des Thirds Places.

    Je crois bien que @Karl aimerait FB, puisqu’il ne déteste pas les cafés 😉

    Et c’est aussi dans cette perspective que je pense à fréquenter 2 genres de cafés selon mes humeurs, selon le décor, selon les conversations que j’ai envie d’avoir et celles que je pense que les autres sont prêts à tenir…

  11. Oui le café comme endroit régulier est fascinant. On y voit les hiérarchies, les habitués, les groupes, les histoires d’amour qui s’y nouent et se coupent. Il est aussi drôle de parfois entendre ce que les gens un jour timides vous approchant imaginaient de vous. Fascinant. Les cafés ont aussi plusieurs heures avec des publics habitués pour chaque période. Entre 7h et 8h, le midi ou le soir, il n’y a pas les mêmes personnes et donc pas la même ambiance.

    🙂

  12. Un aspect intéressant de Facebook et de sa confrontation aux cultures

  13. J’y suis depuis peu, à cause de Spotify, car sans Facebook, je ne pouvais pas partager de musique avec d’autres. Sans ça, je crois que je n’aurais toujours pas de compte sur FB ! J’utilise Facebook à titre privé, mes données sont aussi verrouillées que possible et mes amis FB sont dans leur quasi totalité de vrais amis IRL. Ils ne sont donc pas nombreux. Pour le privéssionnel, j’utilise énormément Twitter.

  14. J’utilise FACEBOOK parce qu’il me permet d’échanger avec mes amis et mes connaissances, même s’ils sont loin. FACEBOOK m’a également permis de retrouver des connaissances vieilles de plus de trente ans ! enfin c’est ludique, on y voit de tout !

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