Des prédictions d’experts fondées sur des observations et de la prospective dans un domaine donné sont plus intéressantes que celles de personnes qui n’y entendent rien mais, peu importe d’où il provient, l’exercice demeure spéculatif. Voici 10 prédictions rassemblées sur le blogue Online College concernant l’avenir de l’édition et du livre.
1. Les publications à comptes d’auteur et l’autopublication croîtront en popularité.
2. Plus d’artistes et d’écrivains expérimenteront l’animation.
3. Les géants de l’édition ne seront plus nécessaires.
4. Les gens seront plus nombreux à accéder au statut d’auteur.
5. Les lecteurs numériques seront toujours plus populaires.
6. Les auteurs maîtriseront davantage les médias/technologies.
7. Les livres ne connaîtront plus de longueur minimum.
8. Les mémoires en tant que genre se répandront.
9. Les dispositifs de lecture ne reposeront plus sur la technologie de l’encre électronique.
10. L’offre de livres pour les jeunes adultes se développera toujours davantage.
Quelques prédictions impliquant le monde des bibliothèques peuvent être jointes à cette équation :
11. Les bibliothèques disposeront toutes d’un laboratoire permanent pour la découverte et l’expérimentation ludiques des technologies. Les espaces des bibliothèques comprendront des aires dédiées avec du personnel assurant l’accueil, le support à la manipulation, le transfert des compétences technologiques, la médiation autour des lecteurs numériques, des jeux vidéos, de la création et de la conception multimédia. Ces animations proposeront des réflexions critiques et des échanges sur la signification et les usages de ces technologies, pour tous les publics. (À la manière du très chic Labo BNF mais avec des technologies qui fonctionnent plus souvent et des médiateurs sur place…j’ai manqué de chance, sans doute, lors de ma visite l’automne dernier).
12. Les bibliothèques s’impliqueront activement dans les milieux de l’édition et de la création numériques. Elles mettront leurs espaces physiques et numériques à la disposition du monde littéraire de manière à faciliter l’engagement des créateurs, l’accès à la littérature numérique et aux arts médiatiques ainsi que la médiation de ceux-ci : résidences d’écrivains in situ et à distance, lieux d’exposition, organisations d’événements et de conférences, développement de technologies sociales pour les auteurs/lecteurs/spectateurs, recommandations, participation à la création d’oeuvres interactives. Mais aussi, elles prendront position sur les questions des droits d’auteur, notamment en faveur du droit des auteurs à décider librement des dispositions légales concernant la diffusion de leurs oeuvres et en faveur des droits des usagers, c’est-à-dire contre les DRM. Elles défendront, en outre, les bonnes pratiques concernant l’utilisabilité et l’accessibilité Web.
Et puis, les Français nous prêteront encore leur François Bon pour quelques années (sans DRM).
Enfin, si l’histoire s’arrête aux frontières de 2011 (pourquoi aller au-delà, en effet, quand on sait que la fin du monde est pour 2012?), on peut lire le Journal de Martine qui dresse un portrait réaliste de l’année qui vient pour le livre numérique.
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